Deux révolutions, font l'objet d'une controverse entre les partis communistes occidentaux et le parti communiste chinois.
Elle constitue pour le mouvement communiste international1028, un exemple de passage pacifique au socialisme. Le 21 mai 1919, Michel KAROLYI remet le pouvoir "aux mains du prolétariat hongrois"1029, LÉNINE, dans "Salut aux ouvriers hongrois" du 27 mai1030, s'est plu à souligner que le passage à la dictature du prolétariat avait été plus facile et plus pacifique qu'en Russie, du fait du haut niveau culturel de la population et de la forte proportion d'ouvriers. Tout en préconisant "l'exercice d'une violence implacable (…) pour écraser la résistance des exploiteurs",LÉNINE insiste sur l'originalité de la révolution hongroise, en particulier la "démission volontaire du gouvernement bourgeois"1031.
Les dirigeants chinois tirent argument1032 de l'échec réel de cette révolution et de son abondance en luttes armées pour nier son caractère pacifique. Passant sous silence les écrits de LÉNINE, ils citent BELA KUN "De la fondation du parti communiste à la prise du pouvoir, les conflits armés avec les organes du pouvoir bourgeois sont devenus de plus en plus fréquents"1033. De même KAROLYI aurait écrit : "je signai la déclaration à propos de ma démission et du transfert du pouvoir au prolétariat, mais en réalité le prolétariat avait déjà pris le pouvoir et l'avait proclamé» „. Je n'ai pas transféré le pouvoir au prolétariat, puisqu'il l'avait déjà, grâce à la création d'une armée socialiste selon un plan préétabli"1034. Il semble qu'il faille trouver un exemple plus probant.
C. ZARODOV. op.cit. p. 245
H. BOGDAN. op. cit. p. 83
V.I. LÉNINE. Oeuvres choisies op. cit. III pp. 251 - 255
ib. p. 252
La révolution prolétarienne op. cit. p. 8
cité ib. p. 8
cité ib.