Le programme du P.C.G.B. part de la constatation d'une contradiction entre le progrès scientifique et technique, et l'insatisfaction généralisée du peuple britannique. La cause en est la crise du capitalisme, qui a pris la forme d'un capitalisme monopoliste d'état où "l'Etat capitaliste est entrelacé aux grandes banques et aux monopoles"1050. Cette intervention de l'Etat s'explique par les progrès du monde socialiste, la résistance de la classe ouvrière à l'exploitation, la conquête de leur indépendance par les peuples anciennement colonisés, l'obsolescence de l'appareil productif et la tendance à l'exportation de capitaux, trait caractéristique de l'impérialisme.1051
A la concentration des entreprises correspond une polarisation des rapports sociaux. On oppose ainsi la "classe capitaliste" qui détient un triple pouvoir, économique,politique et idéologique à la "grande majorité du peuple britannique" qui ne possède rien1052. La classe ouvrière y tient une place essentielle.
Par delà les changements de gouvernement, la politique suivie par les Cabinets conservateurs ou travaillistes, est conforme aux intérêts des monopoles. Aussi s'efforce -t-elle de limiter les droits des travailleurs, principales victimes de la crise, en restreignant les pouvoirs du Parlement, des collectivités locales et des syndicats1053. Un choix s'impose, par conséquent, entre l'aggravation de la situation, l'amoindrissement de la démocratie d'une part, le socialisme d'autre part, caractérisé par "la propriété publique des moyens importants de production, de distribution et d'échange" et "le pouvoir aux mains des gens qui travaillent"1054.
ib. p. 11
ib. pp. 11 - 12
ib. p. 8 la moitié de la propriété personnelle en Grande-Bretagne appartient à 2 % de la population. En 1951 d'après le P.C.G.B. les 97/10e des richesses du pays étaient le fait de 1/10e de la population, cf. The British Road 1951 op. cit.
The British Road 1968 op. cit. p. 9 & 10
ib. p. 16