Chapitre 3. Les Khmers : les producteurs

Producteur et sujet, le paysan khmer se situe au sein de déterminations techniques et sociales. Si l’on s’intéresse tout d’abord aux rapports de travail, au procès de travail immédiat dans lequel il est directement impliqué et vit quotidiennement, on ne peut qu’être frappé par la prégnance d’un modèle . En dehors des agents du roi, tous les Khmers s’adonnent à titre principal à la culture du riz.

L’importance particulière pour toute vie sociale d’une céréale qui fournit la base de l’alimentation n’est pas en soi phénomène surprenant, mais la similitude des techniques et des comportements productifs apparaît exceptionnelle (S. 1). Cette unanimité n’est pas pur mimétisme : les paysans khmers s’adonnent à diverses autres activités, usant d’une gamme étendue de techniques (de la cueillette à l’artisanat) (S. 2). L’agriculture khmère est donc à la fois homogène et diverse : cette particularité s’explique pour l’essentiel par le souci de réaliser un équilibrage de l’économie familiale/villageoise sur laquelle repose toute l’organisation du travail (S. 3).