4. Usure et échanges : une dialectique

Pour payer une amende ou pour faire face à des dépenses imprévues, le paysan est amené à emprunter. Il évite ainsi de tomber en esclavage. Mais cette solution n’a bien souvent qu’un effet dilatoire : à l’amortissement du capital, qui représente déjà parfois une lourde charge, s’ajoutent des intérêts à taux usuraires (4.1). Celui qui veut éviter la vente ou l’engagement n’a d’autre solution que de produire davantage pour négocier ses surplus. Mais le commerçant, qui se réfère aux cours du marché à Saïgon, dont il défalque des coûts de transports élevés, offre des prix peu rémunérateurs (4.2). Certes, dans bien des cas le paysan reste « libre », mais ne pouvant jamais se dégager complètement, il est largement dépendant de son prêteur (4.3).