b. Modalités techniques de l’évaluation à partir de l’impôt

Il faut pouvoir évaluer le taux d’imposition par tonne. Ce taux n’est pas constant au cours de la période, l’impôt faisant l’objet d’un certain nombre de transformations dont je ne retiendrai que les plus importantes.

1903-1921. L’impôt est défini par l’O.R. du 4.12.1903

détaxe pour ceux qui ont moins de 10 mesures en magasin  300

0,05 $ par mesure sur les 10 premières mesures

0,04 $ pour les suivantes.

1922-1924. O.R. du 5.8.1920, complétée par O.R. du 17.10.1921 : 0,05 $ par mesure.

1925-1930 : tarif identique, mais suppression de nombreuses exemptions en 1924.

En Battambang et Siemreap, les rizières sont imposées selon leur superficie et leur catégorie (qui est en relation avec leur productivité). L’évaluation est de ce fait plus hasardeuse. Si on se réfère aux chiffres de l’impôt et aux indications sur les superficies et les rendements, la taxe à la tonne est inférieure de 20 à 30 % dans ces provinces à la moyenne du reste du Cambodge. La part de la production totale due à ces provinces restant à peu près identique (25 à 30 %), cette différence n’entache pas la validité de l’évolution relative obtenue si on applique la même correction. La différence qui en résulte pour le niveau absolu (de l’ordre de 10 %) est incluse dans la correction d’ensemble (cf. § 3).

En résumé, on obtient une courbe représentative de l’allure du mouvement de croissance en procédant à l’évaluation à partir des éléments suivants :

- jusqu’en 1921 : taxe à la tonne de 1,82 $

- 1922-1930 : taxe à la tonne de 2,27 $.

Notes
300.

La mesure est le thang de 40 litres dont le poids est variable. Certains comptent pour 20 kgs, d’autres pour 30, ce qui donne une idée de la précision très relative des chiffres. J’ai retenu ici le chiffre le plus courant de 22 kgs ; en utilisant 30 kgs, on retrouve très peu de choses près les chiffres définitifs proposés ici.