4. Les exportations

Les renseignements sont assez bons, lorsqu’il existe des douanes ou un comptage statistique, ce qui n’est pas le cas de 1892 à 1920.

Les tableaux suivants montrent les grandes lignes de l’évolution des exportations au Cambodge

1873, 1880, 1883, documents d’archives. Les exportations de bétail faites par terre depuis Takéo vers la Cochinchine ne sont pas mentionnées. Elles sont évaluées d’après Aymonier. Les exportations de paddy, taxées au mekompong ou passant en franchise depuis les provinces siamoises ont été estimées d’après les surplus calculés à l’annexe 2.

1886, 1887. Tableaux complets disponibles dans De Lanessan (1889, 400). Le transit en provenance des provinces « siamoises » est pris en compte. La baisse des exportations de bétail s’explique par la fin de l’insurrection et une épizootie.

1922. Quantités : Annuaire statistique de l’Indochine (I, 190). Les valeurs sont estimées d’après les prix fournis par Deloche de Compocasso (1923).

1923-26. Quantités : id. (II, 258). Valeurs estimées.

1929. Il s’agit du tableau le plus cohérent fait juste avant la suppression, pour des raisons budgétaires, de la statistique fluviale. Malheureusement, l’année 1929 n’est pas très représentative : l’exportation du paddy est faible (interdiction d’exporter), les prix du poisson anormalement hauts et le mais commence à prendre une importance qu’il n’avait pas jusque là.

Tableau 49 - Exportations du Cambodge. Principaux produits. En milliers de tonnes
Tableau 50 - Exportations du Cambodge. Principaux produits classés par « secteur d’activité ». Piastres courantes.
Tableau 50 - Exportations du Cambodge. Principaux produits classés par « secteur d’activité ». Piastres courantes.
Tableau 51 - Part de la valeur moyenne des exportations due à chaque secteur : 1880 environ et 1925
Tableau 51 - Part de la valeur moyenne des exportations due à chaque secteur : 1880 environ et 1925

L’économie des berges qui était la seule à avoir vocation exportatrice au XIXe siècle (avec la pêche), voit sa part régresser nettement. Il en aurait été de même pour la pêche, malgré sa croissance vigoureuse, si le prix du poisson n’avait pas cru plus rapidement que celui du paddy.

En piastres courantes, la valeur des exportations est passée d’environ 1,7 millions à 28 millions. Elle a été multipliée par plus de 16. Les prix n’ayant été multipliés que par 3 à 4 durant la même période, les exportations en volume ont plus que quadruplé (cf. l’évolution en tonnage du même ordre de grandeur au Tableau 49).