La culture de la vigne

La vigne elle-même a changé : si les hautains ne sont plus depuis longtemps qu'une référence littéraire, les "polies" ou les treilles qui reproduisaient un système de cultures identique et étaient un élément typique du paysage viticole savoyard, sont en voie de disparition complète du moins dans l'aire d'appellation contrôlée. Elles étaient devenues un obstacle au travail de la vigne selon les techniques modernes, et de plus il s'agissait là de plants hybrides ou même directs, qui ne sont plus tolérés par la réglementation dans un vignoble de qualité. Ainsi en un quart de siècle disparait un type de paysage agraire où les cultures complantées, mélangées (pommes de terres, céréales, prairies) séparées par des treilles qui servaient en même temps de limites de parcelles, n'étaient pas sans rappeler la "coltura promiscua" méditerranéenne.

Là encore, la technique de culture a évolué depuis 20 ans pour satisfaire aux exigences de qualité telle qu'elle est définie par la réglementation. Plus de ceps et de pieds qui couraient avec autant de bois et d'arcures qu'il était possible, afin de produire plus, la quantité étant le seul critère retenu.

Aujourd'hui deux types de culture de la vigne subsistent :

• les plantations de type bourguignon où les ceps sont plantés en alignement séparés de 1,20 mètre sur 0,80, conduits en vigne basse et taillés en Gobelet, en éventail ou cordon à trois ou quatre coursons à deux yeux francs.
• les plantations sur fil de fer d'une hauteur moyenne de 1 mètre à 1,20 mètre, conduites en taille Guyot simple ou double avec en moyenne douze yeux francs par pied.