A cette date, sur l'ensemble du département, 57,9% de la superficie plantée en vigne est encépagée avec des Vitis Viniféra et 41,6% en hybrides ou cépages interdits. Dans toutes les communes de l'aire de production, sauf cinq, les proportions sont différentes et la superficie plantée en Vitis Vinifera est largement supérieure à la moyenne départementale.
Dans cinq communes la part de Vitis Viniféra est inférieure à la moyenne départementale : Francin, Fréterive, Lucey, Montmélian, St Pierre d'Albigny. Les deux premières n'ont pas une vocation viticole aussi affirmée que le reste du groupe : une partie majeure de leur terroir est située dans la plaine de la vallée de l'Isère, impropre à la vigne, et est plus directement tournée vers la production de céréales et vers l’élevage avec des surfaces toujours en herbe plus importantes. Ajoutons que Fréterive s'est spécialisé dans la culture des plants de vigne avec la présence de plusieurs pépiniéristes. Le souci d'une viticulture de qualité est, à l'origine moins prédominant. La situation de Lucey est particulière : c'est le berceau des vins savoyards, Roussette, Altesse, en honneur à la cour du Comte de Savoie à Chambéry ou à Turin. Mais ceux-ci n'étaient cultivés que sur une toute petite partie du coteau et la prolifération d'un vignoble sur des parcelles de moins bonne qualité 18 explique cette importance de cépages médiocres. Quant aux autres communes : Montmélian, St Pierre d'Albigny, il s'agit de bourgs urbanisés dont la vocation agricole s'apparente plus à un anachronisme ou à une survivance ; le souci d'une production de qualité n'est pas présent dans les mentalités d'une population de moins en moins motivée par l'agriculture. Dans ces deux communes, de nombreuses parcelles à vocation viticole appartiennent à des propriétaires domiciliés dans les Bauges, qui tenaient avant-guerre à faire leur vin eux-mêmes. Leurs descendants ne sont plus du tout intéressés par ces pratiques mais empêchent en ne se dessaisissant pas de leurs terres, un renouveau viticole. On pourra rattacher à ces communes Barby, Challes et Yenne qui sont, soit directement dans la mouvance de Chambéry, soit des unités urbaines autonomes qui ont toutes un taux inférieur à 65% de Vitis Viniféra. Yenne ne possède qu'une toute petite partie de son canton classée en zone V.D.Q.S.
Pour toutes les autres communes, la part de Vitis Vinifëra n'est jamais inférieure à 80% de l'encépagement communal. D'un point de vue qualitatif, il y a là un indice non négligeable de différenciation par rapport au reste du département qui indique une spécialisation viticole plus marquée.
Ajoutons pour parfaire ce tableau qualitatif que nos vingt six communes regroupent 88,3% de l’encépagement en Altesse, 48,89% en Gamay, 62,61% en Jacquère, et 50,90% en mondeuse qui sont les quatre cépages nobles susceptibles de fournir des vins de qualité.
Ne pouvant bénéficier d'aucun label et donc inapte à la vente.