Les exploitations et la superficie totale : les courbes qui représentent l'évolution du total d'exploitations par commune sont toutes d'orientation négative. Depuis Les Marches (- 5,7%) à Montmélian (- 60%) l'éventail est large pour représenter la dynamique communale. On peut regrouper les communes en cinq types, selon l'importance de la pente 26 .
Deux communes ont une évolution négative avec une diminution du nombre total d'exploitations qui ne dépassent pas 10% : Les Marches et Chignin. On trouve ensuite une série de communes caractérisée par une diminution qui varie entre - 12% et - 18% : Apremont, Lucey, Billième, Ruffieux, Myans, Jongieux, Fréterive et Motz.
Un troisième ensemble enregistre une baisse plus importante de 20% à 27% et regroupe : Cruet, St Jeoire, Chindrieux, St Baldoph, Arbin. Le groupe suivant qui rassemble St Jean de Chevelu, St Jean de la Porte, Brison, Francin et Yenne, voit disparaître plus du tiers des exploitations avec des diminutions de l'ordre de 34% à 38%. Le dernier groupe enfin rassemble les communes dont l'évolution est plus marquée de - 40% à St Al ban Leysse à - 60% à Montmélian : Francin, St Pierre d'Albigny Barby et Challes sont compris entre ces deux extrêmes et constituent un ensemble bien déterminé, correspondant presque toujours aux communes les plus déruralisées.
Mais la répartition des communes en fonction de l'évolution des exploitations ne nous donne qu'un classement et non pas une typologie. A l'exception du dernier groupe, les autres rassemblent des communes aux caractéristiques hétérogènes. L'examen de l'évolution de la superficie totale par commune va préciser les choses.
Tout d'abord, l'éventail est plus large et l'on trouve des communes caractérisées par des évolutions négatives et positives permettant d'établir une typologie plus marquée.
Quatre grands ensembles se distinguent :
Par delà ces classements, il est intéressant de noter les rapports existants entre les deux données analysées. En effet, la définition de l'évolution des communes doit prendre en compte simultanément les deux facteurs que nous avons étudiés séparément.
Trois cas se présentent :
Les communes où la diminution des exploitations souvent faible, mais quelquefois importante comme à St Pierre d'Albigny, s'accompagne d'une augmentation de la superficie : St Pierre d'Albigny, Chignin, Apremont, Lucey, Jongieux et Fréterive. Il y a là plus qu'une tendance à la concentration, il y a l'amorce d'une spécialisation.
L'étude du vignoble AOC va-t-elle confirmer cette esquisse. L'analyse des structures du vignoble d'appellation nous permettra d'apprécier l'effort de spécialisation de la viticulture. Mais en même temps il nous permettra de mieux percevoir les éléments freins de l'évolution et nous pourrons mieux cerner la partie du vignoble qui survit par pérennité, sans modification de structures, sans adaptation sociale et qui constitue un poids mort non négligeable.
Nous ne prenons en compte tout au long de cette partie que l’évolution générale de la courbe de chaque commune. Nous n'avons pas procédé à l'étude détaillée de chaque courbe, qui relève de la micro-analyse. Mais la représentation graphique permet de voir à la fois l'évolution générale et le détail année par année pour chaque commune.