A. La presqu'île

Ce n'est pas la partie la plus ancienne de la ville de Lyon. Les Romains fondèrent la ville en 43 avant J.C. sur les hauteurs de Fourvière, mais dès le Moyen âge, la ville est descendue le long de la Saône tant son rôle de voie de communication était essentiel. Alors commença la conquête de la presqu'île et la lutte contre les eaux du Rhône. Le confluent de la Saône et du Rhône était alors situé beaucoup plus au Nord qu'aujourd'hui et il se terminait par un chapelet d'îles qui devaient devenir le quartier Perrache.

Au XIXe siècle, tous les lieux de pouvoir, financier, commercial et politique, sont concentrés dans la presqu'île. Ce n'est qu'en 1890 que la nouvelle préfecture sera construite sur la rive gauche du Rhône sans pour autant réduire le pouvoir d'attraction de la mince langue de terre qui s'étire entre Saône et Rhône, au pied de la colline de la Croix-Rousse.

Dans l'imaginaire des Lyonnais, la presqu'île demeure le pôle principal de la vie Lyonnaise. Les habitants de la Croix-Rousse, des Brotteaux ou de la Guillotière, qui s'y rendent utilisent, même parfois aujourd'hui, l'expression "aller en ville", déniant ainsi le caractère urbain de leur lieu de résidence. Il était donc logique de commencer cette présentation de la ville par le centre de l'agglomération.