b. Evolution de la population active

En 1896, la population active masculine est uniquement composée de travailleurs manuels mais elle mêle ouvriers de métiers et manœuvres. On trouve des chaudronniers, embauchés à l'usine Bonnet-Spazin, des manœuvres, des journaliers, des brasseurs - des brasseries figurent parmi les nombreuses industries alimentaires installées à Vaise. Jusqu'en 1921, cette situation n'évolue guère mais après cette date, la situation se modifie légèrement. Aucun chaudronnier n'est plus recensé et les listes nominatives attestent la présence de mécaniciens, d'ajusteurs et aussi d'employés.

La structure de la population active masculine n'évolue donc pas du tout de la même manière que celle des deux immeubles populaires déjà étudiés (rue Tavernier et rue C-J. Bonnet). Ce qui frappe ici, c'est la permanence et s'il fallait absolument discerner une évolution, elle se marquerait par la faible apparition de couches salariées non-manuelles.

Mais l'évolution la plus frappante dans cet immeuble vaisois est la forte diminution de la population masculine et donc de la population active : en 1896, on comptait 21 hommes de plus de 16 ans et 19 avaient une profession effectivement déclarée, en 1936, il n'y a plus que 9 hommes de plus de 16 ans et huit sont effectivement actifs 247 . On mesure bien là la diminution de la population qui caractérise certains immeubles lyonnais dans les années trente, diminution que la municipalité a tenté de masquer artificiellement par les falsifications des listes nominatives.

Notes
247.

Si l'on n'éliminait pas les ménages fictifs de 1936, les chiffres deviendraient 12 et 11, ce qui traduirait encore une forte baisse par rapport à 1896.