"Pour celui qui parcourt les rives de la Saône depuis le pont de Serin, il est impossible de ne pas remarquer dans la longue suite des immeubles adossés au coteau de Fourvière de vieilles bâtisses de 2 à 3 étages, sans bonne allure extérieure, qui semblent littéralement écrasés entre les immeubles plus importants ou plus récents. Elles ne sont que l'avant-garde du vieux quartier Saint-Georges, plus central, où la vétusté s'ajoute à l'entassement des pierres et des gens : c'est ce que l'on appelle le vieux Lyon, fort curieux pour le visiteur, mais dont les véritables beautés artistiques ressortiraient mieux encore dans des espaces un peu aérés. Les ruelles y sont si étroites que parfois une voiture peut à peine passer entre les immeubles adossés contre les balmes. La population principalement ouvrière, composée d'excellents éléments, a le plus grand besoin d'air et de lumière que de larges percées doivent lui prodiguer 248 ." Telle est la description que donne du Vieux-Lyon, en 1928, Alfred Rosier. Il retrouve des formules proches de celles des hygiénistes du XIXe siècle et pourtant le quartier a été, en partie, rénové.
Alfred Rosier, La crise du logement ouvrier, le problème du logement à bon marché en particulier dans le département du Rhône et à Lyon, Thèse de droit, Imprimerie Bosc, Lyon 1928. p. 410