Jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, le territoire habité de Lyon n'a pratiquement pas augmenté. Les lyonnais s'entassaient toujours sur la rive droite de la Saône et dans la presqu'île. Cette situation s'aggrave même puisque la population passe de 100000 habitants au début du XVIIIe à 126000 dans les années 1750 296 . Au milieu du siècle, l'extension du territoire urbanisé devient indispensable. Trois architectes urbanistes, Soufflot, Perrache et Morand vont s'efforcer de résoudre les difficultés de la ville. Le premier gagne sur le Rhône le quartier Saint-Clair, de 1749 à 1761. C'est l'un des rares ensembles architecturaux cohérents de la ville avec ses immeubles réguliers et symétriques 297 . Le second, Perrache, s'attache à repousser le confluent vers le sud en reliant à la terre ferme l'île Moignat et d'autres petites îles. Dans les années qui suivent 1769, il repousse le confluent jusqu'à la Mulatière 298 . La troisième direction de l'expansion, la plus difficile à mettre en œuvre, était la conquête de la plaine des Brotteaux. Ce fut l'œuvre de Morand.
Maurice Garden, Lyon et les Lyonnais au XVIII e siècle, 1970, p. 32
Kleinclausz, Lyon des origines à nos jours. p. 39 Dambrin, Zol, Reynaud, Transformation d'un milieu urbain, les Brotteaux, la rue Duquesne, Promoca Rhône Alpes, centre de Lyon, groupe Piat 74, 3° degré, mémoire de fin de cycle, 1977, dactylographié. p. 6
Kleinclausz, op. cit. p. 39; Dambrin, Zol, Reynaud, Transformation d'un milieu urbain, les Brotteaux,. p. 5