PARTIE 3 : LES STRUCTURES D'UNE GRANDE VILLE

Ce chapitre présente les résultats obtenus à partir de la démarche transversale. Il repose sur l'exploitation des données de six fichiers, ceux des quatre coupes au 1/100 effectuées en 1896, 1911, 1921 et 1936 et ceux opérés au 1/5 dans les listes d'additions et de radiations aux listes électorales en 1937 qui portent sur les mouvements survenus en 1936. Ces fichiers fournissent une base statistique à la connaissance de la société lyonnaise de la fin du XIXe siècle à la veille de la seconde guerre mondiale.

Avant de donner une vision globale de l'évolution de la société lyonnaise, il faut préciser les règles suivies pour le découpage spatial de la ville, dernière étape du passage des sources aux données. Cette opération est inséparable de la présentation des résultats et je l'ai donc intégrée à cette troisième partie plutôt qu'à la seconde. Dans un deuxième temps, des analyses des correspondances sur les données de 1896,1911, 1921 et 1936 permettront de dégager les grandes lignes d'une société urbaine que de 1896 à 1936 corsètent maintes pesanteurs. Derrière la permanence de certaines structures, l'analyse des relations entre les professions, leur hiérarchie, leurs relations à l'espace résidentiel et à l'espace régional mettront en évidence les inflexions que révèlent une première approche générationnelle effectuée à partir des coupes transversales.

Enfin la réalité du bassin démographique lyonnais sera examiné à la veille de la seconde guerre mondiale grâce aux listes d'additions et de radiations. Je brosserai le tableau de l'immigration dans une grande ville et surtout j'aborderai un sujet moins exploré par la recherche, l'émigration, le départ de la ville