Pendant cette première période, quatre zones perdent une partie de leur population, le plateau et les pentes de la Croix-Rousse (42 et 12), le vieux Lyon (52) et une partie du 6e arrondissement (62). Cette dépopulation est imputable au déclin de la fabrique, le phénomène est essentiel pour la Croix- Rousse. On peut aussi y voir le souci, chez certains habitants, de s'installer dans des quartiers moins vétustés, c'est le cas du Vieux-Lyon. Certains auteurs ont d'ailleurs souligné le déclin de ce quartier au début du XXe siècle. "Un mouvement important de population" en direction de la rive gauche du Rhône s'est dessiné alors car "l'aspect des logements y était plus tentant" 642
Les deux autres quartiers anciens de Lyon, le bas des pentes de la Croix-Rousse (11) et surtout le centre de la presqu'île (21) connaissent une grande stabilité de leur population électorale. La rive gauche progresse globalement mais ce sont les zones situées à l'est de la voie ferrée qui absorbent la plus grande part de la croissance démographique (Villeurbanne, Montchat, Gerland, 33 et 73)
Alfred Rosier, op. cit. p.404.