Toute différente est la période de l'entre-deux-guerres. La progression de la population est vigoureuse. Au sein de l'agglomération, toutes les unités spatiales enregistrent une augmentation de leur population à l'exception du centre de la presqu'île (21), de la partie huppée des Brotteaux (61) et de la Guillotière-Part-Dieu (32) mais les rythmes de progression sont très différents d'une zone à l'autre : les zones périphériques de la rive gauche absorbent la majeure partie de la croissance. A Villeurbanne la population électorale double presque en quinze ans et le dynamisme est plus net encore pour La Villette-Montchat (33) et pour Gerland-Les Etats-Unis (73). Ces chiffres soulignent l'explosion de la banlieue, explosion dont les chiffres ne donnent qu'une idée tronquée puisque ne sont pas pris en compte Saint-Fons, Vénissieux, Bron, Vaulx -en-Vélin... 643
Sur la banlieue, voir Philippe Videlier, Banlieue Sud, Vénissieux entre les deux guerres, thèse de 3e cycle. Université Lyon 2,1982, dactylographié, 622 p. Voir aussi l'ouvrage collectif (sous la direction d'Annie Fourcaut) à paraître à l'automne 1988 aux éditions L'Harmattan, Un siècle de banlieue parisienne, 1859-1964.