a. La première cohorte

Le tableau suivant montre comment, pendant quarante ans, mobilité et immobilité ont affecté les individus des générations 1872-1875 qui ont vécu à Lyon.

Tableau n° 74 : La mobilité professionnelle de la première cohorte, 1896-1936
Tableau n° 74 : La mobilité professionnelle de la première cohorte, 1896-1936

La lecture du tableau de pourcentages met en évidence deux éléments. D'une part, entre deux observations, la mobilité (ascendante ou descendante) ne portent que sur une faible part des effectifs, pratiquement toujours inférieure à 10%, ce qui revient à dire que l'immobilité ou quasi-immobilité est de loin la règle dominante, au moins lorsque l'observation porte sur une période courte. D'autre part, la mobilité ascendante est toujours supérieure à la mobilité descendante. Si l'on observe le rythme de la mobilité, il est clair que, après la relative faiblesse des cinq premières années d'observations, la mobilité atteint son apogée entre 1911 et 1921, pour n'être plus qu'un phénomène résiduel après 1926. La seule période de 10 ans, 1911-1921, est aussi celle où la mobilité atteint son point culminant. Il est donc difficile de faire le départ entre l'influence de la première guerre mondiale et celle de la durée d'observation. Afin d'avoir un point de comparaison avec la seconde cohorte, j'ai aussi mesuré la mobilité survenue sur quinze ans, de 1896 à 1911. Ces résultats ne concernent que les individus présents à ces deux dates, sans tenir compte de leur devenir aux périodes intermédiaires. L'immobilité ou quasi-immobilité caractérisent 79 % d'entre eux, 13% améliorent leur position et 8% enregistrent une détérioration de leur situation.