1°) L’introduction des maux publics

La nouvelle économie publique représente une réponse redoutable à l’économie publique du bien être. Cette réponse ne nie pas le constat des imperfections du marché (externalités, redistribution), mais refuse de déduire de ces imperfections la nécessité des interventions publiques. En effet, la nouvelle économie publique met en doute « la capacité de l’intervention publique à faire ce que le marché n’a pas réussi, en l’occurrence conduire aux situations optimales » (Greffe, 1994, p.72). Selon cette analyse, il est peu probable que l’Etat puisse respecter le règle de l’unanimité dans chacune de ses décisions, et l’intervention publique représente un « mal public » supérieur aux « maux du marché ».

Cette critique des intervention publique s’appuie sur trois éléments : l’idée de droits de propriété comme garantie de respect des droits individuels ; la démonstration de défaillances de l’intervention publique qui ne doit être envisagée que comme ultime recours ; la défense du marché plutôt que de l’Etat comme élément stabilisateur des systèmes sociaux.

C’est dans cette école de pensée que Coase a développé une nouvelle interprétation des coûts sociaux.