Section II1- La théorie actuelle des effets externes (technologiques)

II1.1 Définition de base

Le « noyau dur » du concept d’externalité, que l’on retrouve peu ou prou chez l’ensemble des économistes ayant traité de la question consiste à définir les externalités comme des interdépendances non intentionnelles entre agents, non marchandes et/ou non sanctionnées par le système légal (Delvert, 1994) 78 . Plus précisement, Rothengatter (1994) 79 propose les éléments de définition suivants :

(1) Les externalités sont des effets causés hors marché ;

(2) Les externalités apparaissent si différents agents usent d’une ressources en commun sans que les droits de propriété soient clairement définis, bien qu’une partie des agents préféreraient un arrangement contractuel ;

(3) Une externalité est dite pertinente si elle affecte de façon significative l’efficience du marché (externalités « relevant »).

Cette définition des externalités à le mérite de recentrer l’analyse économique là où elle doit répondre à un besoin social d’individus qui peuvent s’estimer lésés par la non définition de droits de propriétés (pollutions de l’environnement, cas 2), ou un besoin d’efficience (cas 3). Notons qu’elle ne concerne pas les externalités pécuniaires, repoussées dans les théories du monopole depuis la controverse des boîtes vides, comme nous l’avons vu précédemment. Mais la définition ci-dessus mérite d’être complétée.

Notes
78.

DELVERT, Karine (1994), Archéologie des effets externes, mémoire de maîtrise d'analyse économique sous la direction d'Yves Crozet, Université Lumière Lyon2.

79.

IWW, INFRA (1995), External Effects of Transport, project for UIC, Paris.