I3.3 Externalisation et divergence entre choix collectifs et préférences des citoyens

Nous venons de voir dans quelle mesure pouvait apparaître un processus de divergence croissante entre les choix des consommateurs et les préférences sociales, ou préférences des citoyens. Ce processus n’est pas sans conséquences sur la vie politique. En effet, une insatisfaction sociale croissante pousse structurellement des interventions publiques censées porter remède à ces insatisfactions. Notamment, la question environnementale relève d’actions collectives, et dépend donc d’interventions publiques censées répondre peu ou prou aux préférences sociales des individus. Mais la croissance du besoin de corrections publiques peut alors poser problème dans la mesure où cette croissance rend d’autant plus incertaine les satisfactions sociales des citoyens par les choix collectifs publics. Les choix politiques qui orientent ces interventions ne sont pas à l’abri d’erreurs, notamment lorsque le champ de l’intervention publique devient toujours plus élargi, toujours plus complexe. Nous allons voir ainsi comment la divergence entre choix des consommateurs et préférences des citoyens est ainsi liée à une autre divergence, cette fois-ci entre les choix collectifs et ces mêmes préférences des citoyens. Pour cela il nous faut évoquer les limites de l’intervention publique.