III2.1 L’externalisation des coûts sociaux de l’automobile en milieu urbain, versus perte de liberté par dépendance à l’automobile

Yves Martin ³⁶⁴ introduit pour nous le problème du développement des transports urbains face aux contraintes d’environnement : « La mobilité est certes synonyme de liberté, et la liberté n’a pas de prix, mais la mobilité a un coût. En ne facturant pas ce coût, on a induit des multitudes de choix qui se sont inscrits dans les structures urbaines de façon peu réversible. (...) Face à ces problèmes, lorsque l’on essaye d’imaginer les remèdes efficaces à une échéance compatible avec les préoccupations habituelles de autorités responsables, on ne trouve jamais d’issue que dans le développement de l’offre... qui peut être pervers à plus long terme » (Martin, 1992). Nous allons voir dans ce qui suit la relation entre l’usage croissant de l’automobile et le développement du péri-urbain, puis la dépendance à l’automobile induite du fait d’une inadaptation des transports collectifs à l’habitat trop diffus.