I3.1 Parallèle entre l’externalité technologique marginale et l’externalité pécuniaire « de structure »

Nous pouvons faire un parallèle entre l’externalité technologique « élémentaire » et l’externalité pécuniaire « de structure » :

1°) La première, externalité technologique « élémentaire », ou marginaliste, se rapporte à une analyse micro-économique qui mesure pour un bien donné la divergence entre son prix sur le marché et son pseudo-prix social qui dépend de l’intégration de l’ensemble des interactions non marchandes entre la sphère de production et de consommation de ce bien et la sphère de la collectivité, interactions mesurées suivant une fonction de bien être social. Ces interactions sont technologiques car elles affectent les utilités.

2°) La seconde, externalité pécuniaire « de structure », se rapporte à une analyse pragmatique plus macro-économique, qui mesure pour un bien la divergence entre son prix sur le marché et son prix correspondant à sa rareté révélée à travers un choix politique relatif à sa structure de production.

Nous voyons que la première est relative à une fonction de bien être collectif, alors que la seconde est relative à un choix de structure politique adopté comme légitime. Dans l’analyse, l’usage des externalités technologiques ou pécuniaire peut être distingué de la façon suivante :

1°) Dans l’analyse des externalités technologiques « élémentaires » ou marginales, les problèmes d’environnement sont interprétés comme conséquences d’interactions « technologiques » non marchandes envisagées comme des inputs (consommation non durable de biens non marchands, c’est-à-dire dont les droits de propriété ne sont pas définis). Cette analyse conduit alors à rechercher, évaluer et valoriser les interactions les plus flagrantes (construction implicite d’une fonction d’utilité collective).

2°) Dans l’analyse des externalités pécuniaires « de structure », les problèmes d’environnement interprétés comme conséquences de processus de production d’outputs non durable. Cette analyse conduit alors à rechercher, analyser et valoriser les choix politiques de structure réagissant à ces productions non durables. Les externalités pécuniaires « de structures » traduisent ainsi les « raretés sociales » révélées à travers ces choix de structure.