I3.2 Pertinence des deux approches suivant l’importance des externalités

1°) Cas ou les externalités sont limitées et clairement identifiées, et ou l’allocation décentralisée des ressources est pertinente

Dans les cas de figure ou les externalités sont limitées et clairement identifiées, les avantages des mécanismes décentralisés de marché donnent la supériorité à l’analyse marginaliste. Dans de tels cas, les choix globaux de structure sont superflus, et le modèle néoclassique donnera une vision de la réalité pas trop déformée. Jean Jacques Laffont (1977) 433 précise ainsi à ce propos : « Dans leurs articles, Fuchs et Laroque (1974) démontrent que, pour la plupart des économies, les équilibres concurrentiels avec effets externes convergent, lorsque les effets externes deviennent très petit, vers les équilibres concurrentiels (et donc les optima de Pareto) de l’économie sans effets externes ». Lorsque l’ampleur des coûts externes par rapport aux coûts privés reste faible, on peut ainsi estimer que la déformation de la réalité par le modèle néoclassique marginaliste sera limitée à un niveau acceptable. Une approche marginale d’évaluation et d’internalisation, si imparfaite soit-elle, conduira alors à améliorer un tant soit peu et suffisamment le fonctionnement du marché.

Notes
433.

LAFFONT, J. J. (1977), Effet externes et théorie économique, monographies du séminaire d’économétrie, éditions du CNRS, P.48.