II3.2 Illustration d’un cas de concurrence entre une activité saturée et activité d’évitement à rendement croissant

Reprenons notre marché entre deux activités A et B, en prenant pour l’activité A (activité rencontrant une opposition sociale croissante) le transport individuel (VP) et comme activité B (activité socialement désirée) le transport collectif (TC). Nous nous situons en outre dans le marché des transports urbains, où les coûts VP sont à rendement marginal décroissant (congestion), et les coûts TC sont à rendements marginaux croissants (externalités réseau et effet de structure de l’espace). Nous nous trouvons ainsi dans le cas de notre définition de l’externalité pécuniaire « de structure ». Nous allons ainsi illustrer à l’aide d’un modèle l’existence d’une externalités pécuniaire « de structure » de la VP sur les TC. Ce modèle nous permettra également de découvrir le principe d’internalisation de cette externalité pécuniaire sous contrainte budgétaire.

Nous construisons ainsi un marché fictif de concurrence entre transport individuel et collectif, en traduisant en termes mathématiques simples les structures de coûts des transports collectifs et individuels en fonction des trafics respectifs des deux modes. Nous considérons qu’existe un besoin de mobilité « de structure » qui se traduit par une demande de transport constante qui se répartit entre l’un et l’autre mode de transport (une fonction de demande croissante ne changerait rien au problème, si ce n’est une formulation moins triviale). Nous calons nos valeurs sur les ordres de grandeur des déplacements VP et TC d’une ville d’un million d’habitants. Nous prendrons donc les fonctions de coûts ci-dessous.