Représentation des coûts respectifs VP et TC

Nous choisissons de caler les constantes aux ordres de grandeur d’une ville de 1 millions d’habitants, dans laquelle le trafic (VP+TC)/an est de : d = 4 Mds de voy.km/an, pour répartition modale de 0,75% pour les VP.

Le coût social annuel des TC est de l’ordre de : CT TC = (b.d.t’+c).d = 1 Mds de F/an. La part des coûts variables dans ce coût est supposée égale à 40% du total. Soit 400 MF/an, divisés par un trafic de 1 Mds de voy.km/an, nous obtenons un coût marginal des TC de = Cm TC = b.d = 0,4 F/voy.km. Pour les coûts fixes, on aura 60 % du coût total soit c.d = 600 MF/an.

Nous supposons que l’équilibre modal s’établit suivant les prix respectifs de chaque mode. Nous supposons au départ que les TC sont tarifés à leur coût marginal et les VP au coût moyen, soit : CmTC = b.d = CMVP = a.d.t/2. Pour un équilibre correspondant à un partage modal de 0,75% pour les VP, on en déduit a=0,26.10 -9 .

En définitive, nous obtenons pour chaque constante les valeurs suivantes :

a = 0,26.10-9 F.an/(voy.km)2

b = 0,1.10- 9 F.an/(voy.km)2

c = 0,15 F/voy.km

d = 4 Mds voy.km/an

Nous pouvons ainsi tracer page suivante les fonctions de coût TC et VP en fonction des parts modales de la VP.

Modèle coûts VP et TC en fonction de la part modale VP : coûts moyens et marginaux sociaux
Modèle coûts VP et TC en fonction de la part modale VP : coûts moyens et marginaux sociaux

Les fonctions de coûts que nous avons choisies nous permettent de bien mettre en relief le diagnostic du problème de la mobilité urbaine que nous avions rapellé dans notre seconde partie (chapitre III, Section III2- « Une interprétation élargie du problème de l’externalisation des coûts de l’automobile en milieu urbain ») :

1°) les coûts sociaux de la VP augmentent avec l’augmentation de la dépendance de la société au transport individuel ;

2°) les coûts budgétaires des TC (coûts moyens) augmentent plus que proportionnellement avec l’augmentation de la dépendance de la société au transport individuel du fait de structures urbaines qui leur sont défavorables et du développement de la congestion ;

3°) l’optimum du marché, qui correspond à 100% de transport individuel en cas d’intervention publique nulle (prix VP et TC égaux aux coûts moyens), diffère de l’optimum social qui s’établit dans notre exemple à un part modale VP de 38% (prix VP et TC égaux aux coûts marginaux sociaux).

A l’aide de ces fonctions de coût, on peut ainsi montrer que la collectivité se trouve face à une alternative ou 5 logiques sont possibles.