III3.3 Les transferts inter-modaux comme confirmation des arbitrages politiques

Nous avons vu que l’externalité pécuniaire de structure représentait une erreur dans la mesure ou elle laissait planer un doute sur la véritable orientation politique contenue dans un choix d’infrastructure. Seule la mise en cohérence des régulations tarifaires et réglementaires cohérentes avec le choix d’infrastructure permet de confirmer l’existence d’un véritable arbitrage politique.

Notamment, le choix de développer un mode de transport comme alternative à un autre mode de transport ne peut être confirmé comme véritable arbitrage que dans la mesure ou il s’accompagne de transfert inter-modaux du mode dominant vers le mode alternatif encouragé. Comme le précise Rothengatter, « si l’extension des capacités routières n’est pas possible pour des raisons environnementales ou autres, il serait alors justifié de transférer des fonds vers les chemins de fer » (IWW, INFRA, 1995) ⁴⁹⁹ .

Le principe de tels transferts inter-modaux est ainsi le pilier d’une internalisation mettant en cohérence les choix politiques et la réalité économique économique. Si l’on se place le cadre ou les décideurs politiques choisissent de sortir des « asservissements » au mode routier, une internalisation des « externalités pécuniaires de structure » correspond donc en un véritable choix de transferts plus ou moins cachés de la route vers les modes alternatifs.