i- Frontières Indiennes Face À La Chine

1) Autour De L’aksai Chin : Le Secteur Occidental En Litige

Le Karakoram la marque pour le gouvernement chinois l’extrémité occidentale de la longue et complexe dyade sino-indienne, telle qu’elle fut déterminée, avec réticence pour le coté indien, au cours des premières discussions entre les deux gouvernements de 1959 à 1962, puisque ce choix excluait des négociations la frontière septentrionale du Cachemire, et donc la possibilité pour le gouvernement indien de faire reconnaître sa souveraineté sur le versant sud de la chaîne du Karakoram.

La section occidentale de la dyade court sur 350 km entre le col et l’Imis la 266 et sépare l’Etat indien du Jammu et Kashmir au sud, des républiques autonomes chinoises du Xinjiang et du Tibet au nord ; elle intègre deux segments conflictuels, qui présentent deux configurations géographiques (et géostratégiques) différentes. La première concerne un espace demeuré jusqu’en 1950 de peu d’intérêt - l’Aksai Chin - (soit la frontière “ traditionnelle ” Ladakh-Xinjiang) et la seconde une région qui fut au contraire pendant longtemps considérée comme “ stratégique ” car formant un noeud d’itinéraires caravaniers et constituant le principal poste douanier de la région - la porte occidentale du Tibet - pour le Ladakh.

Autour de l’Aksai Chin, deux lignes de nature différente sont revendiquées comme étant toutes deux la frontière “ traditionnelle ”, mais n’ont en fait l’une comme l’autre aucun référent historique ou coutumier. Il s’agit d’abord de la ligne qui forme la frontière de fait entre les deux Etats, ensuite de la limite revendiquée par le gouvernement indien, mais qui sont toutes deux tracées dans un milieu extrême (par l’altitude et le climat) et peu humanisé.

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Figure 16 : Le secteur occidental.
[Note: Sources : pour l'ensemble des cartes de frontières, J.R.V. Prescott, Frontiers of Asia and Southeast Asia, 1977. Certains tracés de frontière de cet ouvrage comportent des erreurs de dessin (en raison sans doute de l'utilisation de cartes chinoises par l’auteur).]

Notes
266.

Se reporter au chapitre précédent pour la partition entre secteurs de la dyade sino-indienne.