Quel Est Le Sens De Notre Recherche ?

Le choix de PRH comme sujet de recherche a été motivé par trois raisons principales :

  1. Notre connaissance de l’outil, de façon indirecte, remonte à vingt ans maintenant puisque nos parents firent partie des premières générations à en bénéficier (dans les années 75-76). Nous avons donc été imprégné par ce courant durant notre enfance, et été marqué par la vision profondément dynamique et positive que celui-ci portait. Nous avons pu en découvrir des limites et des bienfaits, sur nos parents comme sur nous mêmes.
    Depuis, nous avons appréhendé la méthode PRH « directement », en suivant quelques unes des sessions que propose l’organisme, sur des thèmes aussi divers que « la connaissance de soi », « la vie affective » ou « la relation d’aide ». Nous nous situons ainsi en tant  « qu’observateur participant ».
    On pourrait légitimement objecter que notre implication personnelle dans PRH risquerait de limiter la portée de notre recherche en mettant en doute notre objectivité. Il nous faudrait alors rappeler que nous ne sommes liés à l’organisme par aucun lien structurel, mais uniquement par les relations que nous avons pu nouer individuellement avec certains formateurs, ceux-ci ayant pour qualité de ne refuser ni la confrontation ni le débat dans nos échanges sur PRH. En outre, notre formation philosophique a aiguisé notre regard critique et notre principale préoccupation est d’apporter un nouvel éclairage sur la méthode - celui des sciences de l’éducation - au risque de déplaire à ses ardents défenseurs. Nous partons au demeurant du principe que :
    ‘«  La démarche d’implication semble plus lucide car elle admet que la présence du chercheur provoque des réactions chez la population étudiée que, d’autre part, le choix du sujet, la façon de poser des questions, le matériel utilisé, induisent les réponses et qu’il est difficile, de ce fait, de prendre les matériaux reçus comme étant objectifs. Il est souhaitable d’être conscient de ces phénomènes décrits par de nombreux spécialistes pour que le chercheur tende à faire de la subjectivité la plus intime un moyen de démonstration plus objectif »’ 7.  
    De plus, PRH ne constitue pas notre unique référence en terme de psychologie et de développement personnel. Notre ouverture sur la psychanalyse et sur d’autres méthodes de développement personnel, tout comme notre formation philosophique, nous ont ouvert à des systèmes explicatifs différents, nous permettant ainsi de confronter PRH à une critique que nous espérons constructive autant que riche de divers enseignements.

  2. Pour autant, la richesse des domaines couverts par cette pédagogie, renforcée par son approche systématique des différentes instances psychologiques de la personne méritent d’être analysée pour en comprendre toute la spécificité et en dégager les facteurs de réussite.
    Nous voudrions percevoir les principales causes de l’engouement8 suscité par la méthode PRH auprès de ses différents publics, et pouvoir analyser l’évolution que celle-ci a subi au fil des ans.

  3. Enfin, nous désirons surtout analyser les raisons de l’efficience pédagogique de cette andragogie, afin de déterminer les conditions de réussite d’un modèle de ce type, et le bon usage à faire d’une telle méthode de développement personnel .

Notes
7.

Charles MACCIO, Les sciences humaines en mouvement, l’humanité face aux changements, Lyon, Chronique sociale, 1993, p. 97.

8.

Quelques chiffres pour l’année 1995 tendent à confirmer le « succès » de PRH, en France et hors de France, depuis près de 25 ans :

  En France Dans le monde
Nombre de sessions données 281 1950
Nombre de participants à ces sessions 2900 18700
Nombre de personnes accompagnées : - en groupe 600 5000
  - personnellement 1550 7700