III. La Formation Des Formateurs Prh 

A. Un Système De Validation Des Compétences Original

1. L’absence De Recrutement Des Formateurs

Devenir formateur PRH procède d’un parcours bien précis, souvent long et exigeant pour ceux qui s’y engagent. PRH se considère en effet comme une école de formation psychopédagogique à part entière, non comme une entreprise recrutant des personnes attirées par l’opportunité d’un tel travail. La condition principale pour entrer à PRH est de « se laisser transformer par l’outil ». Dans cette optique, l’appartenance à PRH en tant que formateur naît d’abord d’un désir de progresser personnellement par le biais de cette méthode. Ensuite, certains, se sentant attirés par la transmission pédagogique, se lancent dans un cursus de formation qui les conduira à exercer d’abord une activité d’accompagnateur (dans le cadre des relations d’aide individuelles), et éventuellement d’animateur de sessions.

PRH ne cherche pas à créer l’engouement pour sa pratique pédagogique ni à faire des émules. Comme André ROCHAIS le souhaitait, ce sont d’abord des intuitions et des convictions profondes qui relient les formateurs entre eux :

« L’amour de PRH repose sur une foi en l’intuition fondatrice et en la pédagogie, ainsi que sur un sentiment de solidarité profonde avec l’organisme et l’ensemble des formateurs » 68 .

Cet aspect de « non recrutement » demeure fondamental. N’accèdent au statut de formateur que des personnes vivant une réelle parenté avec la méthode et adhérant sans réserve à la psychopédagogie, tant dans sa pratique que dans ses fins. PRH tient à préserver sa spécificité et à grandir dans son identité. C’est donc en référence à cette dernière que sont posés les premiers critères de discernement pour les personnes s’interrogeant sur un possible avenir de formateur PRH.

Notes
68.

Claude ROUYER, intervention du 7 mai 1995, La Puye, Weed-end « relève ».