2. Un Contexte Religieux Et Chrétien

A l’âge de 11 ans s’éveille en lui le désir de transmettre et d’éduquer. Il entre alors au Juvénat Saint Gabriel de Saint Laurent sur Sèvres (Vendée) qui prépare les jeunes adolescents au métier d’instituteur : ce Juvénat était implanté près du pensionnat Saint Gabriel (lequel existe toujours avec ses quelques 2 000 élèves). Les Juvénistes suivaient les mêmes études que les « pensionnaires » mais dans des classes séparées, selon un « règlement » particulier, pour des raisons de formation spirituelle précoce. La rigidité de la vie en pension est cause de souffrance pour lui comme pour la plupart des autres enfants : ‘« La pension de l’époque, ce n’était pas drôle ! On allait peu en famille, on n’avait pas de vacances... J’ai poussé là »’ ⁸⁹. Cependant la souplesse et la solidité de son caractère lui firent traverser ces années difficiles sans l’arrêter dans sa recherche d’une vocation appropriée à ses dons de pédagogue et à son inclinaison pour la vie spirituelle.

Elevé dans un cadre religieux méfiant quant aux troubles de la chair, André ROCHAIS a eu tendance à évacuer plus tard la sexualité de ses priorités dans la mise au point des sessions de formation. Irrité par l’importance excessive accordée au sexe depuis les découvertes Freudiennes, il tenta de lui donner une juste place. Andrée LUMEAU, fidèle collaboratrice d’André ROCHAIS et responsable actuelle de la fondation PRH disait de lui :

‘ « Il a eu à guérir des raideurs et des peurs liées à une éducation sans doute moralisante et un peu rigoriste. Quand il a commencé à travailler Ma vie affective ⁹⁰ en 1973-1974, j’avais perçu qu’il semblait se mettre sur la défensive pour répondre à certaines questions. Je lui dis : « André, je crois qu’il y a des choses là ». Il a fallu qu’il guérisse de cela. Il a expérimenté par lui-même ce que c’était que d’évacuer des peurs liées à des séquelles du passé » ⁹¹ . ’

Nous retrouverons l’influence du milieu religieux tout au long de sa vie et dans la création de PRH.