2. Le Début De L’accomplissement D’une Mission

Sa fécondité dans le domaine de la formation est rapidement connue et reconnue puisque dès 1962 il quitte sa paroisse et ‘« est dégagé complètement pour la formation des adultes »’ 113. Il est alors nommé aumônier du centre d’études et d’action sociale du diocèse de Poitiers. Il donne alors libre cours à sa créativité pédagogique et voit avec joie les premiers fruits d’une recherche depuis longtemps amorcée :

« Je créais trois sessions, l’une sur la vie politique, l’autre sur la vie économique et l’autre sur la psycho-sociologie, monnayant ainsi pour un public ordinaire ce que j’avais reçu à l’Institut d’études sociales. J’y ajoutais une initiation à l’animation des réunions qui était très demandée à l’époque » 114 .

Le contexte de l’époque est très propice à l’éclosion de sessions de ce type et le public très demandeur. La journaliste Monique HEBRARD nous disait ainsi à propos d’André ROCHAIS :

« Il sentait l’air du temps. Il avait eu l’intuition géniale de créer un outil qui aide les gens à se connaître. Nous étions tous en tant que chrétiens marqués par l’Action Catholique et l’on en était arrivé à faire beaucoup de choses mais à ne plus savoir qui l’on était. A l’intérieur, c’était creux. André ROCHAIS a senti cette soif des personnes de se pencher sur elles-mêmes et de s’arrêter pour comprendre un peu leur vie » 115 .

Les années 60 voient l’éclosion des mouvements multiples de connaissance de soi, de thérapie de groupe. André ROCHAIS devient l’un des précurseurs dans cette mouvance au sein des milieux de chrétiens engagés.

Notes
113.

Michel LAMARCHE, ibid., p. 8.

114.

Cité par Michel LAMARCHE, ibid., p. 8.

115.

Monique HEBRARD, entretien en février 1992.