Chapitre II 
Confrontation Des Résultats Avec Nos Hypothèses 
les Premières Conclusions

I. Analyse De L’identité Et Des Motivations Des Utilisateurs 

A. L’identité Des Utilisateurs

1. Le Milieu Social Et Professionnel

Nous ne reviendrons pas directement sur l’état civil des sujets, qui a été analysé lors de la présentation de la population. En revanche nous tenterons de relever les constantes concernant l’identité des sujets, et de nous interroger sur leur possible signification.

En ce qui concerne les secteurs d’activité professionnelle, la population que nous avons choisie paraît tout à fait représentative de celle qui utilise PRH régulièrement. En effet, sept personnes (messieurs 5, 10, 11, mesdames 4, 12, 14, 18) appartiennent au secteur de l’éducation et de la formation, et cinq personnes (mesdames 1, 8, 13, 16, et monsieur 7, directeur d’office HLM au statut un peu particulier) au secteur sanitaire et social.

Comme nous l’avons déjà évoqué, les sujets les plus réceptifs à PRH sont les enseignants et les personnes travaillant dans la formation, ainsi que celles exerçant des professions relevant du monde de la santé et du secteur social. Leur intérêt pour une méthode traitant d’une bonne gestion des relations humaines grâce à une meilleure compréhension de soi-même et de ses fonctionnements semble évident. Tous partagent la conviction que la prise en charge d’autrui ne peut être satisfaisante et atteindre ses objectifs sans une prise en compte des besoins individuels et du désir d’épanouissement et de sens de chacun.

Il est à noter également que les sujets travaillant dans le monde de l’entreprise sont pour deux d’entre eux (monsieur 17 et monsieur 20) consultants dans le domaine des ressources humaines, donc très sensibles à toute démarche étayant leur approche des relations personnelles et collectives. Les deux autres (monsieur 2 et monsieur 6) sont chefs de PME, l’un d’entre eux exerçant la profession d’ébéniste. Cette dimension de « chef d’équipe », désireux d’une harmonie entre les différents acteurs de l’entreprise, qui les caractérise tout spécialement, peut expliquer leur intérêt pour le type de formation proposé par PRH.

De même, madame 9 et madame 19, respectivement rédactrice d’un mensuel traitant d’éducation et journaliste dans un guide pour étudiants, partagent des intérêts professionnels ayant trait à la compréhension de l’être humain en général, et à celle des jeunes en particulier.

Quant aux deux mères au foyer, (madame 3 et madame 15), l’une s’est formée au travail d’accompagnatrice PRH bénévole et l’autre exerçait le métier d’institutrice avant d’interrompre son activité pour s’occuper de ses enfants. Elles aussi ont choisi leurs priorités de vie en fonction d’aspirations relationnelles, qu’il s’agisse d’écouter des personnes en difficulté ou d’éduquer leurs enfants ou ceux d’autrui.

Déjà en ce début d’analyse nous nous apercevons que sur une population limitée semble se dessiner les lignes d’un profil correspondant à celui de l’utilisateur PRH.

Ainsi, la plupart des personnes appartient effectivement aux classes moyennes, quelques unes aux classes supérieures. Précisons toutefois que nous ne prenons pas en compte leur milieu d’origine mais uniquement leur statut actuel acquis par les études et la profession.

Il semblerait que nos sujets soient tous portés par des valeurs humanistes et altruistes. Profondément marqués par leur culture judéo-chrétienne, ils chercheraient à réconcilier leur vécu et leurs aspirations. Leur intérêt pour PRH ne pourrait être uniquement réduit à des préoccupations individuelles mais naîtrait plutôt d’un souci d’harmoniser leur personnalité afin de mieux vivre leurs relations et de faire bénéficier ces dernières des apports de la formation.