4. Les Référents Axiologiques Prh : Aide Ou Entrave Au Cheminement Personnel ?

Seize d’entre eux jugent que ces référents les ont plutôt aidé dans leur cheminement personnel, trois autres qu’ils les ont plutôt gêné, et un sujet considère que ceux-ci ont été autant positifs que négatifs.

Neuf sujets ont fait porter leurs réponses sur des éléments du schéma de la personne, alors qu’il était d’avantage question des valeurs sous-jacentes à la théorie psychologique. Cette confusion montre à quel point la topologie de la personne contient en elle même des repères axiologiques, tout à fait perceptibles par la majorité des sujets.

C’est pourquoi il a été une nouvelle fois précisé que le décryptage des réalités psychologiques de l’être humain ainsi théorisé était une aide pour la compréhension de soi même :

« Dans la mise en clarté de mon vécu, dans la mise en ordre, le classement, la compréhension de ce que je vivais. Je pense par exemple au schéma de la personne dans lequel je me retrouve tout à fait » (M. 15).

Cependant, les deux autres catégories de réponses correspondaient parfaitement à notre question.

Six sujets ont noté que la vision de l’homme et de la société inhérente à PRH s’accordaient parfaitement à la leur, et que ces référents n’étaient pas uniquement théoriques puisque leur expérience personnelle les validaient. En outre, deux autres ont ajouté que ceux-ci étaient d’une aide précieuse pour la découverte d’eux mêmes et la prise en charge de leur vie :

« Si ils étaient restés théoriques, ils m’auraient gênées, mais comme tout est validé en permanence par moi, par mon propre vécu ....Ils correspondaient à une intuition personnelle » (M. 2). ’ ‘ « Ça a confirmé ce que je sentais. L’outil correspond à quelque chose qui est en nous » (M. 13).

Les éléments plus négatifs de ces repères axiologiques sont de trois ordres : d’une part deux sujets ont reconnu s’être projetés dans l’idéal proposé implicitement à PRH, et mis des barrières dans leur vie à cause de cela :

« Ce qui concerne la vocation (...) ou ce que je me représentais comme étant une vocation a pu être source d’enfermement à certains moments (...) j’ai l’impression d’une mauvaise interprétation qui a pu être frein à mon développement tous azimuts » (M. 15). ’ ‘ « Ces projections dans un idéal ont mis des freins dans ma vie. M’identifiant et me projetant un peu dans cet idéal » (M. 4).

Deux autres ont jugé d’autre part que ce cadre théorique devenait à la longue très enfermant, puisque la personne devait implicitement lui correspondre :

« Cela m’a gêné comme quelque chose de très enfermant, cela ne m’a pas aidé. Il y avait trop de cadre. Ai-je la vocation ? N’ai-je pas la vocation ? » (M. 1).

Enfin, un sujet trouve que les utilisateurs qui ne voient les autres et la vie qu’à travers ces repères là, risquent de s’éloigner peu à peu d’un type de relations spontanées et simples :

« Là où ça m’a gêné aussi c’est que j’ai beaucoup vu les autres avec cette grille de lecture. (...) Cela m’a gêné relationnellement » (M. 4).