II. Amour Et Contemplation : Les Fondements Ultimes D’une Éducation À La Liberté

A. L’amour Dans L’éducation

L’amour est uni dans son origine même à l’être profond de l’homme, traversé par la transcendance. C’est pourquoi André ROCHAIS a tenu à définir trop sortes « d’amour », l’amour captatif, l’amour devoir et l’amour profond, le dernier pouvant seul être mis en résonance avec l’amour tel que nos philosophes personnalistes le décrivent.

En effet, si l’amour captatif est ‘« un amour qui attend un retour (...) parce qu’on vit des manques affectifs »’ 364, l’amour devoir ne fait guère de place à l’affectif dans la relation ‘« soit parce qu’on ne sent pas d’attirance sensible pour l’autre, soit parce qu’on a souffert à cause de l’autre, soit parce qu’on a été élevé soi-même dans la non expression de son affectivité »’ 365.

L’amour profond au contraire est ‘« un amour fait d’émerveillement (...) ; c’est un amour gratuit, (...) c’est un amour qui aide l’autre à grandir, qui est en outre une potentialité de l’être »’ 366.

Notre analyse philosophique de la réalité de l’amour sera compris comme l’amour profond tel que l’entend André ROCHAIS. La description de celui-ci à PRH nous semble concorder en tous points avec la conception de MARITAIN, MOUNIER et BLONDEL, telle qu’il nous a semblé opportun de l’exposer à ce point de notre analyse.

Notes
364.

Note d’observation, Il y a aimer et aimer, Poitiers, PRH, 1985, p. 2.

365.

Ibid., p. 4.

366.

Ibid., p. 1 et 2.