Seconder la force morale naturelle

L'éducation morale est donc à finalité sociale : servir les autres. Pour Ferrière, quand un homme fait un acte moral, c'est toujours dans un but social, par solidarité, pour servir. L'esprit de service est ainsi la manifestation d'une éducation morale réussie, dont la règle est celle de toute l'Ecole active : ‘« Appel à ce qu'il y a de meilleur en l'enfant »’ 81. Ferrière redit à Montreux ce qu'il disait à Calais : le bien n'est pas inné, l'enfant n'est pas naturellement bon, mais il possède une force morale "instinctive" naturelle qui le pousse à faire le bien. Cet instinct sain, qu'il faut cultiver et dont chaque enfant porte les germes, c'est l'altruisme.

Notes
81.

A. Ferrière, « Discours d'inauguration », art. cit., p. 76.