La remise en question des "tendances"

Que la psychologie soit apte à aider la pédagogie, l'Education nouvelle le proclame depuis Heidelberg. Mais il s'agissait alors d'aller à la rencontre de ce que l'enfant porte en lui en profondeur, son inconscient. C'était à Jung, à Adler qu'il était fait appel ou référence. Une approche de la personnalité de l'enfant qui demeurait réservée aux spécialistes de la psychanalyse.

La psychanalyse n'est pas absente du congrès mais elle a perdu de sa dominance. Certaines voix à Elseneur discutent les théories psychanalytiques, ainsi celle de Kurt Lewin220 reprochant que de la théorie d'Adler on puisse conclure que des comportements identiques supposent des aptitudes identiques. Or il est démontré que ‘« jusqu'à un certain point tout individu peut adopter toutes sortes de conduites »’ 221. Il faut dépasser l'idée de constantes pour décrire l'individu, et donc celle de tendances.

Notes
220.

Psychologue gestaltiste de Berlin. A partir de 1933, il enseigne la psychologie de l'enfant à l'université du Iowa, aux Etats-Unis.

221.

« Les types et les lois de la psychologie », P.E.N., n°52, novembre 1929, p. 251.