L'individu n'est pas divisible

Les typologies évoluent sous l'influence de la catégorisation opérée par les nouvelles méthodes scientifiques d'investigation de la nature enfantine. Il y aura autant de conceptions de la nature enfantine que de manières possibles de l'appréhender. Et cela provoque inévitablement une "dissociation" de l'enfant. Cet individu que la psychologie voulait décrire dans son unité est dès le départ "décomposé" par les différentes approches psychologiques. Ce que remarque Ferrière. S'il admet que ce qui intéresse la psychologie nouvelle, c'est « la structure du caractère »239, il relativise les tentatives d'explication ‘« uniquement par le milieu ambiant (...), uniquement par l'hérédité ou uniquement par le hasard »’ 240. Il faut pour expliquer l'évolution d'un individu adopter un point de vue génétique. Il va même jusqu'à réviser la théorie des types psychologiques à laquelle il demeure attaché et qui reste pour lui l'outil parfait pour adapter l'éducation à l'individu. Des points de vue partiels et accumulés sur l'individu font-ils "un" individu ? Ainsi, durant ce congrès, certains font la découverte que l'individu est au delà des lois générales de la psychologie, ce qui ne remet pas en cause l'idée de fonder l'éducation sur la science et d'approcher ainsi la nature individuelle de l'enfant qui leur échappe tant.

Notes
239.

« La situation actuelle et l'avenir de la psychologie », P.E.N., n°52, novembre 1929, p. 268.

240.

Ibid.