Ghidionescu : l'éducation du caractère moral

Une solution qui se veut conciliatrice, celle de Ghidionescu313, serait de reprendre l'idée de Herbart et de fixer comme but à l'éducation celle du caractère moral, qui embrasserait d'un coup les positions psychologiques et sociologiques, de Durkheim avec Ferrière, Krafft ou Claparède. Le caractère moral présente la particularité de recouvrir toute notre vie psychique et l'avantage de permettre la définition des traits à développer à ‘« travers l'ensemble de l'enseignement et de l'éducation en général »’ 314, une sorte de "portrait-type moral"... On peut se demander qui prendra la responsabilité de choisir - et au nom de quoi ? - les traits opportuns du caractère moral à développer chez l'enfant. Ghidionescu parle ici en technicien de l'éducation mais ne pose pas le problème axiologique de la sélection des traits de caractère, tout au plus précise-t-il qu'ils seront de deux sortes : ‘« les traits de caractère qui se rapportent à l'individu » et ceux qui « se rattachent à la vie sociale »’ 315.

Notes
313.

Professeur à l'Université de Cluj en Roumanie.

314.

« L'éducation du caractère moral », P.E.N., n°86, mars 1933, p. 67.

315.

Ibid.