Langevin : la morale sous l'égide de la science

Pour Langevin, comme pour Wallon et de nombreux scientifiques présents à Nice, la vérité est scientifique. A partir de là il ne fait pas de doute que ce sont ‘« les résultats de la science, et aussi bien de la science des choses de la nature que de celle des faits humains, qui permettent d'établir le plus solidement les bases de la morale »’ 324. Cette affirmation implique deux choses inhérentes à toute conception naturaliste qui croit que la vérité est dans la nature des choses et des faits : il suffit alors de bien regarder non seulement pour "y voir clair" - le propre de la science - mais aussi pour savoir "où aller et quoi faire" - le propre de la morale -. Progrès moral et progrès scientifique sont solidaires, le "vrai" rejoint le "bien", la preuve en est que c'est bien l'effort scientifique qui fait prendre conscience de l'unité de notre espèce, l'humanité.

Notes
324.

« Le problème de la culture générale », art. cit., p. 243.