Pas de morale sans religion

Bovet affirme, pour avoir étudié la question et en accord avec des recherches psychologiques, que la religion est libératrice. Cependant, si la religion libère, Bovet constate pourtant qu'une éducation religieuse dogmatique court le risque de l'endoctrinement, un reproche souvent formulé par ailleurs dans ce congrès au nom de la laïcité.

Mais pour Bertier, le danger de la laïcité réside justement dans son absence de foi, dans sa neutralité, dans son incapacité à déclencher l'action morale. ‘« Un athée est-il capable de devenir sans cesse meilleur ? (...) Un athée est-il capable d'atteindre à cette perfection morale ? »’ 364, interroge Bertier. Avec plus de difficultés qu'un chrétien puisque la pratique religieuse ‘« avec ses examens de conscience réguliers est un puissant soutien de la vie morale »’ 365. Un moyen d'éduquer moralement l'enfant serait d'introduire l'éducation religieuse à l'école.

Notes
364.

« La religion, facteur de libération », in A la recherche de la liberté, op. cit., p. 60.

365.

Ibid.