Cette volonté de tenir compte de la dimension sociale de l'enfant n'est pas réellement nouvelle. Souvent Ferrière faisait allusion au double aspect de l'éducation : ‘« Individualiser et socialiser : l'un entraîne l'autre »’ 521. Prendre en compte la personnalité individuelle de l'enfant, aider prioritairement à son épanouissement, l'éduquer selon ses « aptitudes propres », cela doit assurer les bases d'un « bon fonctionnement social »522. Mais cette idée, les pédagogues les plus actifs du congrès de Nice, les sociopédagogues, la refusent : la science pédagogique s'épuise à tenter de cerner la nature individuelle de l'enfant, l'enfant est avant tout un être social. C'est la conviction première de Wallon523, qu'il ne cesse de rappeler à chacune de ses interventions.
« De la nécessité d'orienter la psychologie vers l'étude de l'individualité », P.E.N., n°51, octobre 1929, p. 214.
Ibid.
Wallon peut être considéré comme le chef de file théorique de la position sociopolitique dans l'Education nouvelle, c'est pourquoi cette partie du chapitre s'appuie principalement sur ses conceptions.