La prière

Si, Pour Bovet, l'éducation religieuse ne se distingue pas des autres formes d'éducation où ‘« le principe fondamental des méthodes actives : "Apprendre en agissant" - ’ ‘Learning by doing’ ‘ - est partout de mise »’ 845, elle présente cependant une particularité car : ‘« En matière d'éducation religieuse la situation n'est pas la même »’ 846. On ne peut donc pas dans ce domaine utiliser les mêmes méthodes actives que pour les autres domaines éducatifs. L'activité y prend une forme bien particulière, la prière. ‘« Une éducation religieuse, c'est une éducation à la prière »’ 847, affirme Bovet, et en partisan de l'Education nouvelle il ajoute aussitôt : ‘« Cette éducation comment se fera-t-elle, sinon fonctionnellement ? »’ 848. Cette éducation à la prière par la prière est une éducation où ‘« l'on prie pour les enfants - où l'on enseigne aux enfants à prier, où l'on stimule et nourrit en eux, (...) le goût et le besoin de la prière »’ 849. La force de l'exemple de l'éducateur chrétien y tient une grande place, mais cette éducation ne se limite pas à une éducation par l'exemple, ‘« l'éducateur ne prie pas seulement devant l'enfant (...), et à côté de lui (...), mais avec lui, en se mettant sous le regard de Dieu comme lui, en rentrant en soi-même comme lui »’ 850. Et ce retour sur soi-même que favorise la prière est ‘« l'occasion d'entendre la voix de sa conscience »’ 851. L'éducation religieuse dans la conception bovétienne n'est pas séparable d'une éducation de la conscience, ‘« partie essentielle de l'éducation chrétienne »’ 852. Education religieuse et éducation morale sont indissociablement liées.

Notes
845.

Id., p. 124.

846.

Ibid.

847.

Id., p. 125.

848.

Ibid.

849.

Id., p. 124.

850.

Id., p. 125.

851.

Ibid.

852.

Id., p. 124.