C. Conclusion : Les difficultés du concept

Finalement, l'idée de nature permet-elle de faire abstraction de l'origine du mal ? Au contraire, dès que l'on pense la nature, on décide de l'origine du mal, intrinsèque ou extrinsèque, mais jamais le mal n'est compris comme le résultat direct de la volonté humaine. A cette question, les réponses peuvent se diviser en fonction de la responsabilité attribuée à l'homme ou de sa non-responsabilité. Pour les uns, le mal est nécessaire au salut de l'homme et la culture apparaît être le remède à sa nature viciée. Pour les autres, le mal est social, hérité des circonstances et subi par l'homme, c'est alors l'histoire qui est responsable de la dégradation de sa nature. Mais dans les deux cas, la nature première et originelle de l'homme reste bonne en son fond. Il n'y a alors plus d'autre conciliation possible entre bonté naturelle et nécessité civilisatrice que dans le perfectionnement de cette nature. Idée qui présente l'énorme avantage de ne pas renier la nature première.