2-4 On danse encore beaucoup en France

Pour récapituler, la pratique du bal en France apparaît tout d’abord comme très contrastée. Si les zones urbaines de grande taille le pratiquent peu, on le trouve partout ailleurs à des niveaux remarquables; enfin, il apparaît souvent très fort dans les régions moins peuplées et celles du centre et du sud-ouest du pays.

Deuxième remarque qui reprend ce qui précède et confirme des idées évoquées au chapitre précédent: si on tente une évaluation par grandes masses, à l'exception de deux régions de la SACEM de très faible pratique et de deux autres où elle se révèle faible (mais souvent très peuplées: Paris, Aix-en-Provence et Rouen), on danse encore beaucoup en France puisque l'on trouve neuf régions sur treize proches ou supérieures à la moyenne nationale. Mais le poids démographique de l'agglomération parisienne, très peu pratiquante, fausse l'appréciation qu'on peut avoir du phénomène. Dans le cas de Aix, signalons cependant qu’elle est très contrastée: ses résultats modestes dans l’ensemble, ne doivent pas cacher qu’elle comprend aussi certaines des délégations à la fréquence par habitant parmi les plus élevées du pays.

N’exagérons pas ce trait: à l’inverse, les régions les plus peuplées se montrent globalement dans une honnête moyenne: Lyon (mais elle-même très diversifiée), ou Lille, voire légèrement supérieure (Strasbourg). Il demeure que les meilleures fréquentations sont celles des régions les moins peuplées: Toulouse (dont la région SACEM s’étend jusqu’au Rhône) ou Bordeaux, singularisent un grand sud qu’on retrouvera.

Aussi, il s'agit maintenant d'étudier plus finement les inégalités de comportement. Les publics du bals sont aussi diversifiés et demandent un regard précis.