4-3 On retrouve dans le réel les catégories valorisées dans l’imaginaire

Procédons par élimination: quels groupes, numériquement importants dans le public comptent peu dans la définition de l’activité ? Les caractères liés au sexe, à l'âge, au niveau de formation et à la profession ouvrière ne semblent pas déterminants (cartes 53).

Bien que plus secondaire en effectifs, deux marqueurs confirment leur pertinence (carte 54): la ruralité, ou du moins la vie dans des agglomérations de petite taille, des villages au sens commun, et l'importance des agriculteurs. Mais cela recoupe surtout l’aire d’extension du bal du midi. Au nord de la région, l’observation confirme que le bal de l’est recrute aussi beaucoup dans les campagnes, surtout celles plus modernisées où les modes de vie ne sont pas très différents de ceux des périphéries urbaines. C’est ce qui permet d’expliquer la fréquence plus élevée de ces zones, à distinguer des délégations plus urbanisées classées dans la même catégorie.

Carte 53. Des marqueurs socio-démographiques peu ou pas déterminants dans la pratique du bal
Carte 53. Des marqueurs socio-démographiques peu ou pas déterminants dans la pratique du bal
Carte 54. Les villages et les agriculteurs aiment le bal du midi
Carte 54. Les villages et les agriculteurs aiment le bal du midi

On retrouve donc-là le même clivage mis en valeur au niveau national, qui semble faire dépendre le type de bal du type d’agglomération. Le bal du midi est ainsi bien rural dans ses manifestations, même si du fait des contrastes démographiques et du poids prépondérant des unités urbaines, cette idée n'est pas toujours très nette à la lecture de statistiques globales.

Il faut cependant rechercher quels groupes peuvent jouer aussi un rôle dans la détermination des comportements, lorsque les agriculteurs sont rares. Surtout, quels mécanismes structurent l’ensemble des situations mises en valeur à travers les différents types de bals.