Dès son arrivée en 1987, Jean-Louis Egli, actuel directeur du campus Thomson, mettra tout en oeuvre pour donner ses nouvelles dimensions à cet équipement. Il devait l’inscrire dans la nouvelle configuration du groupe Thomson, en en faisant non seulement un lieu de construction identitaire, de reconnaissance des cultures internes et des traditions formatives, mais aussi un lieu où s’élaboreraient des réponses adéquates aux évolutions des activités et des métiers au sein du groupe.
La formation fut alors considérée comme un des atouts permettant de faire la différence sur le marché. Il s’agissait de faire fructifier cette concentration de matière grise que représentent les ingénieurs et cadres et d’en maintenir le capital culturel, tout en augmentant le niveau général des qualifications tant sur le plan technique que managérial.
L’université d’entreprise apporterait ses réponses en créant un espace socio-professionnel adapté aux publics visés, des temps privilégiés pour informer sur la stratégie Thomson et pour permettre à "Thomson d’enseigner Thomson".
Il ne s’agit pas là, et nous tenons à le souligner, d’uniformiser, de modéliser les hommes et les idées. Jean-Louis Egli insiste bien sur l’importance des différences et sur la dialectique créatrice de leur entretien et de leur confrontation. Il s’agit seulement, même si la formule peut paraître maladroite, de transmettre les spécificités de la multinationale Thomson tant du point de vue de son architecture et de son organisation interne que de celui de la recherche et des savoir-faire propres accumulés à force d’expériences.
Le campus avait donc pour ambition d’être une pièce maîtresse, mais ni isolée ni auto-suffisante pour l’échiquier du groupe. Un moyen d’affirmer son leadership parmi d’autres. Trois principes sous-tendent sa création : "Innover dans la haute technologie (...), coopérer pour nous enrichir de la diversité (...), anticiper les évolutions (...)"53.
En d’autres termes, l’université Thomson est un outil au service des grandes orientations définies par la direction générale, qui doit faciliter les changements et les évolutions. Outil intégré tant à la gestion prévisionnelle des emplois et des carrières qu’aux modifications des métiers et des mentalités.
Extrait de la plaquette de présentation du campus Thomson, lettre d’Alain Gomez, président du groupe Thomson.