Deuxième étape

On le pressent, une telle évolution des usages de la formation ne sera pas sans incidence sur ses acteurs, sur les enjeux qu'ils portent et les pratiques qu'ils développent.

Tous, semble-t-il, sont concernés, les organismes dispensateurs de formation et les formateurs qui devront adapter leur mode d'action, leur structure et leur organisation ; les formateurs et les gestionnaires qui devront se doter de nouveaux outils et de nouvelles méthodologies. Mutation de l'appareil de formation qui peut-être devra repenser sa professionnalité naissante et encore, à bien des égards, fragile. Evolution qui modifiera à la fois le paysage et les pratiques de tout ce secteur.

L'Etat et les partenaires sociaux seront sans doute contraints de redéfinir leurs rôles et la nature du paritarisme qui préside, depuis les accords de Grenelle signés en mai 1968, aux destinées de la formation. L'Etat et les régions, de plus, seront amenés à modifier les principes et l'organisation des politiques publiques de formation, peut-être de repenser la décentralisation, de concevoir des formations inscrites dans le cadre d'une Europe sociale si souvent évoquée, si rarement rencontrée.

Les actifs, salariés ou demandeurs d'emploi, verront sans doute leur mode et leur chance d'accès à la formation changer, de même que leurs façons d'apprendre. Peut-être deviendront-ils plus acteurs de leurs choix qu'ils ne le sont aujourd'hui.

Les ménages, plus sollicités encore ou plus contraints, seront conduits à revoir la part des dépenses consacrées à l'achat de formation et à penser autrement leurs accès (leur achat) à ce qui pour certains est déjà un nouveau produit de consommation sur un marché en expansion.