Le CEP entre deux cultures

De par son fonctionnement, le CEP relève donc de l'interculturel. En effet, certaines de ses pratiques relèvent du monde de l'entreprise, d'autres, au contraire, l'ancrent résolument dans l'Université.

De nombreux éléments qui le caractérisent ont pour origine ou pour conséquence de renforcer les affinités et les proximités avec l'un ou l'autre de ses pôles d'attraction.

Quelques exemples pour illustrer cette situation particulière. Le centre d'éducation permanente utilise un vocabulaire approprié avec chacun des deux pôles et entretient avec chacun d'eux un dispositif de communication spécifique : présence dans les conseils de l'Université et rapprochement avec les composantes (UFR) pour l'un, marketing, plaquette, mailing et journées portes ouvertes pour l'autre.

De même, la délivrance de diplômes, les exigences scientifiques et le niveau de ses enseignements inscrivent le CEP dans l'Université ; au contraire, son positionnement sur le marché de la formation, son autonomie et son obligation d'équilibre financier le rapprochent des pratiques d'une PME.

Cette double identité se retrouve aussi dans la dimension pédagogique, un attrait pour les enseignements magistraux pondérés, de formation active, des équipes mixtes constituées d'universitaires et de professionnels, une répartition des contenus entre la théorie et la pratique, mais en conservant toujours la dimension critique qui caractérise l'enseignement universitaire.

Dimension interculturelle à l'image de son public composé d'actifs issus de l'entreprise ou de l'ANPE, à mi-chemin entre les étudiants en quête de validations et de diplômes et les stagiaires en recherche de compétences professionnelles et de qualifications.

Double appartenance encore dans la structure de ses personnels, les uns relevant de la fonction publique, les autres sous contrat dont la gestion s'apparente à celle des entreprises et dont l'activité dépend des résultats économiques du centre.