Le CEP, acteur de l'interculturel

Au-delà de son appartenance et de ses fonctionnements relevant de deux univers, le CEP est aussi un acteur de l'interculturel, un lieu de rencontres, d'échanges et de coopération interculturelle entre l'université et l'entreprise.

Agir dans cette dimension implique d'organiser une médiation entre deux cultures afin de permettre une évolution des systèmes de représentations réciproques.

Sans sombrer dans la schizophrénie, mais en conservant une identité propre et stable, le CEP développe des activités d'interface qui favorisent les convergences et l'apparition d'intérêts communs entre l'Université et l'entreprise.

Trois exemples pour mieux appréhender cette réalité.

Les pratiques d'ingénierie de formation mises en oeuvre au CEP permettent cette rencontre et ces complémentarités.

En effet, avant de déterminer un nouveau produit de formation, d'en choisir l'architecture, d'en définir les objectifs et les contenus et d'en élaborer la maquette334, sont réunis, autour d'une même table, différents partenaires.

A ces réunions se retrouvent des représentants de l'entreprise, des organisations de salariés et des universitaires.

Ils analysent les différentes propositions de formation faites par le centre d'éducation permanente, les acceptent ou non, en fonction du besoin et de l'usage social et du profil de sortie et des compétences des futurs stagiaires.

Ils déterminent collégialement les contenus, les durées, le niveau, les rythmes, etc.335, et ils y préfigurent la future équipe pédagogique mixte.

Dans ce cas, le CEP joue bien un rôle d'interface et un rôle de creuset entre deux réalités dont il tire, pour une part, sa substance.

La participation à un groupe de travail réunissant des universitaires et des membres des GARF336, autour des notions et des pratiques de validation des acquis et de reconnaissance des compétences produites par les situations de travail, va dans le même sens et participe largement à l'évolution des conceptions des acteurs.

De telles réunions, non seulement engagent un travail fructueux, mais permettent surtout, autour d'un objet concret et d'une préoccupation réciproque, une compréhension mutuelle et l'amorce d'une coopération intelligente entre ces deux univers.

Dernier exemple, interne au CEP, produit à la fois par une culture du service public et la réflexion et les procédures sur la qualité de formation dans les organismes privés.

Le centre, du fait de sa position particulière a engagé un travail interne d'analyse de ses pratiques, alimenté par ses environnements, dont l'objectif est d'améliorer la qualité de son activité, tant du point de vue de l'Université (rapprochement avec les UFR) que de celui de l'entreprise et des salariés (accueil, pédagogie et capacités produites)...

Double défi, double regard sur lui-même où se conjuguent et s'enrichissent des éléments culturels importés des deux pôles.

Notes
334.

C'est à dessein que nous employons du vocabulaire comme "produit" et "maquette" qui est issu des deux univers.

335.

La formation d'accompagnateur de bilan de compétences que le CEP se prépare à ouvrir a été conçue ainsi.

336.

GARF : Groupement des animateurs et responsables de formation d'entreprise.