Micro-ordinateur et pédagogie

Les trois quarts des stagiaires (74 %) pensent que la formation est plus vivante avec le micro-ordinateur (Q. 35). 62 % déclarent ne pas avoir appris plus vite lorsque le micro-ordinateur y était utilisé que lors d'un cours traditionnel (Q. 37).

62 % ne considèrent pas que la prise de notes sur micro-ordinateur favorise plus la mémorisation et l'appropriation des savoirs qu'une prise de notes traditionnelle (Q. 38).

Néanmoins, 81 % estiment que le micro-ordinateur est bien adapté pour parvenir à une meilleure maîtrise de la comptabilité (Q. 40), 71 % de la gestion et l'économie et 45 % qu'il facilite l'expression écrite.

L'utilisation du micro-ordinateur pour 31 % des stagiaires aboutit plutôt à un travail plus individualisé, pour 40 % la formation n'est pas sensiblement plus individualisée (Q. 49).

Sixième constat : les questions 35 et 37 sont peu renseignées et nécessitent un travail d'approfondissement qualitatif. Mais les résultats quantitatifs paraissent indiquer que :

  • si l'ordinateur n'est qu'un outil, c'est-à-dire s'il n'est pas intégré en tant que tel au dispositif pédagogique, comme recours pédagogique, il n'a aucun d'effet significatif sur la qualité des apprentissages. Il n'améliore pas sensiblement la productivité pédagogique,

  • il apporte une aide pour les matières touchant à la gestion et à l'économie,

  • il constitue, semble-t-il, un facilitateur apprécié en ce qui concerne le passage à l'écrit. Ce constat apparaît très prometteur et intéressant lorsqu'on connaît la difficulté de cet exercice pour des adultes en reprise d'études. Le retour à l'écrit universitaire demeure dans de nombreux cas une véritable épreuve. Est-ce plus facile d'écrire ou le micro-ordinateur permet-il de lever de veilles inhibitions orthographiques, de masquer des calligraphies indigentes, de réaliser des mises en page plus esthétiques ?

Cette dimension de "facilitation" reste bien évidemment à creuser, tout comme une investigation est à mener afin d'établir pourquoi le micro-ordinateur rend la formation plus vivante. Est-ce que son utilisation oblige à être plus actif, voire plus disponible ? Est-ce le résultat d'une impression ou l'effet réel d'une dynamique pédagogique particulière, maîtrisée et voulue, lors de l'utilisation des machines en situation d'apprentissage ?

Malgré tout, 79 % des apprenants estiment que le micro-ordinateur était indispensable pour cette formation (Q. 45) en raison de son adéquation avec les exigences du travail en entreprise et de la possibilité de gain de temps qu'il permet.

Cependant, un apprenant sur deux (52 %) déclare que sans l'ordinateur il aurait appris autant (Q. 46), 40 % qu'il aurait appris moins, 0 % plus. Résultat qui interroge quant au gain d'efficacité d'un tel investissement. Reste, bien entendu, à identifier la nature et la qualité des apprentissages supplémentaires permis à ces 40 %.